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Producteurs de coton biologique avec Chetna Organic

Ben Ramsden, le très dynamique fondateur de Pants to Poverty, fournisseur de sous vêtements bio et équitables, nous a mis en relation avec les cultivateurs de coton bio à l'origine de ces vetements et de beaucoup d'autres.

L'Association Chetna Organic

L'association Chetna Organic apporte un formidable exemple de modèle de developpement économique agricole, et soutient ainsi 45 000 paysans en Inde, donc autant de familles.

Formation technique, accompagnement continu, certification, achat du coton 20% au dela du prix du marché, fourniture des semences bio, organisation de réunions d'échanges entre groupes de paysans, Chetna intervient dans les trois principales régions de production de coton en Inde (Orissa,A Pradesh et Maharatra) et accompagne les agriculteurs dans leur conversion à l'agriculture biologique et équitable.

Ambadas et Kishan, deux coordinateurs locaux nous ont donc guidés dans les fermes du secteur d'Utnoor, près de la petite ville d'Asifabad (région d'Andra Pradesh). Ils nous ont présentés aux groupes de paysans des villages de Mowara, Belgaom, Tindigula, Parda afin de nous présenter l'ensemble de leurs activités.

 

Chetna Organic a monté un Eco Center qui sert de lieu de formation aux cultivateurs entrant nouvellement dans l'association. L'Eco Center présente un échantillon de culture de coton mais également de toutes les cultures vivrières, servant pour la consommation locale, ou pour la revente d'oléagineux à destination des transformateurs en bio-carburant, medicaments ou cosmetiques bio. Le centre présente aussi des moyens techniques de stockage saisonnier des eaux de pluie (bassins de rétention servant à l'irrigation voire aussi à la pisciculture), fabrication de biogaz à partir des dejections animales, servant à la cuisine.

 

lien:

www.chetnaorganic.org.in

La culture du coton biologique

Les régions du centre de l'Inde possedent des pluies abondantes (1200mm/an env) mais saisonnieres, et il peut faire 50 degrés à la saison seche.

Le modèle de ferme se compose généralement de 5 à 6 acres de cultures ainsi que de 4 ou 5 vaches,chevres et des volailles. La surface consacrée au coton représente 3 à 4 acres en culture tournante, le reste de la surface sert pour l'alimentation familiale : red graam, black graam (aliments de base du plat national: le dahl),sorgho, maïs, assurant l'autonomie alimentaire en cas de mauvaise récolte de coton.

 

Les hommes travaillent le sol à la charrue à boeufs au printemps, les femmes enlevent ensuite les brindilles et racines indesirables (qui sechées serviront au feu) puis vient la semence en Juin. La plante atteint en 3 mois env 1m de haut (different selon les especes), elle possede de jolies feuilles vertes, et les premieres fleurs jaunes deviennent roses moins de 24h aprés leur polénisation par les insectes (abeilles notamment). Apparait alors une boule verte formant peu à peu une bogue dure renfermant le precieux coton, qui eclot comme en pétales dés novembre. D'autres pièges à insectes nuisibles sont aussi melés à la culture du coton (tabac, oeillets d'inde,..). La récolte se fait en novembre et decembre.

 

La monoculture, en méthode conventionnelle avec semences transgeniques (Coton BT), engrais chimiques et pesticides a causé et continue de causer ces dernieres decennies de véritables désastres sociaux dans ces campagnes reculées.

Des recettes couvrant à peine les frais de ces produits ont conduit des milliers d'entre eux, souvent esseulés, à commettre l'ultime signe de protestation possible, le suicide par absorbtion de flacons de pesticides.

Les paysans adhérents à Chetna que nous avons rencontré ont eux aussi connu ces situations auparavant, mais affichent aujourd'hui de fiers visages. Ils nous expliquent que si les 2 premieres années de la conversion ont été difficiles, la culture biologique leur permet aujourd'hui de nourrir convenablement leur famille. Débarassés du joug du cout des produits chimiques, ils apprecient leur regain d'autonomie.

Les frais se résument aux semences bio, et la location de pulverisateurs manuels (decoctions à base d'urine et de plantes, 5 fois sur une saison). Le rendement est identique pour une surface cultivée donnée, à celui de l'agriculture chimique. La plante retient mieux l'eau grace à la qualité et l'aération du sol, amelioré année aprés année par l'apport de compost. Nous avons pu observer un sol plus dur et fissuré, travaillé en agriculture conventionelle à proximité d'une parcelle visitée.

 

Ils ont acquis des connaissances et savoir faire en cultivant de nouvelles plantes vivrieres ou protectrices, des arbres fruitiers ou oleagineux. Certaines feuilles, bouillies, les soulagent même de la malaria. Certains élevent des poissons dans les bassins de retention d'eau, avec pour seuls apports de nourriture des feuilles et dechets de cuisine : peu de travail pour de vrais revenus complémentaires.

 

Enfin, grâce à Chetna, les cultivateurs se rencontrent, comparent leurs techniques, résolvent mutuellement leurs problèmes, grâce à une organisation en groupe mise en place par Chetna; chose trés peu fréquente chez les paysans en culture conventionnelle.

Vous direz, mais pourquoi ces derniers ne changent ils pas!!?

Nous avons le même ressenti.

Chetna nous explique qu'il faut laisser le temps au temps; que chacun trouve le courage de changer.

Des dizaines de milliers ont déja fait le pas, les recettes des compagnies chimiques (Monsanto, Bayer, Camel), décroissent dans ces régions, mais ces derniers restent présents et ont "poison" sur rue.

L'approvisionnement en semences de coton bio constitue aussi un probleme à résoudre. Les quantités demeurent encore limitées, et priorité est donc donnée à ceux qui sont déja en bio. Nous n'en avons pas bien saisi la raison. Aprés récolte, le coton est dégrainé et lavé. Ces graines ne sont elles plus utilisables alors?

Nous n'avons terminé notre enquete...
Un autre probleme est que les terres n'appartiennent pas toujours aux paysans, c'est alors le propriétaire qui décide ...